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17 octobre : Journée mondiale du refus de la misère

14 Octobre 2013 , Rédigé par CGT AAJB Publié dans #Actualités

Les politiques d’austérité amplifient la pauvreté et creusent les inégalités

 

Décrétons un autre partage des richesses du travail

 

Toutes les études le confirment. Près d’un quart de la population mondiale vit encore sous le seuil de l’extrême pauvreté. En Europe, rares sont les pays qui échappent à l’amplification de la pauvreté qui touche désormais 120 millions de personnes soit 4 millions de plus qu’en 2011. Notre pays n’échappe pas à cette augmentation traduisant l’échec des politiques censées lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale et professionnelle. La France compte aussi parmi les pays où se creusent les inégalités de revenus.

 

« Un des aspects les plus forts de la violence de la misère est le mépris que subissent trop souvent les personnes en situation de grande précarité. L’extrême violence est celle qui réduit sa victime au silence, elle n’ose pas réagir », est le constat dressé par ATD Quart Monde.

 

Parce qu’elle n’accepte ni la pauvreté, ni les inégalités, la CGT sera, comme tous les ans, présente le 17 octobre aux côtés des organisateurs de la journée mondiale du refus de la misère.

 

A la violence résultant du chômage, de la précarité, des bas salaires et des retraites, de l’absence de revenus, la CGT oppose la sécurité dans et par l’emploi de qualité, la garantie de salaires et de retraites revalorisés, l’assurance d’un revenu décent pour celles et ceux qui en sont dépourvus.

 

Avec la Confédération Européenne des Syndicats et l’ensemble des organisations syndicales la composant, la CGT revendique un nouveau contrat social s’opposant aux politiques d’austérité. Elles sont injustes socialement et font la démonstration de leur inefficacité. Leurs effets s’appellent inégalités croissantes, augmentation de la pauvreté et de l’exclusion, explosion du chômage et de la précarité de l’emploi qui touchent tout particulièrement les jeunes.

 

La CGT considère que l’Etat doit promouvoir et déployer, à l’échelle du pays et en Europe, des politiques publiques volontaristes et ambitieuses visant l’éradication des racines des situations de pauvreté et d’exclusion. En ce sens, le plan pauvreté décliné par le Gouvernement s’avère un échec. Il s’inscrit dans une logique de traitement social « à minima » des situations de pauvreté alors qu’il devrait inciter des mesures d’urgence et engager des réponses durables de moyen et long terme.

 

Pour la CGT, combattre le fléau de la pauvreté et de la misère passe par un autre partage des richesses créées par le travail au service des besoins humains, pour répondre à l’urgence sociale et rendre effectifs les droits de tous pour tous.

 

Le premier droit fondamental, c’est le droit au travail, l’accès à la formation qualifiante, à un emploi de qualité, un salaire dont on peut vivre, à une sécurisation des parcours professionnels. Cette visée a été partagée par le groupe de travail préparatoire à la Conférence gouvernementale contre la pauvreté et l’inclusion sociale de décembre 2012. Force est de constater que le Gouvernement n’a pas eu les mêmes ambitions.

 

Le 17 octobre, comme le 15 octobre, journée interprofessionnelle et unitaire de mobilisation des salariés, des retraités et des privés d’emplois, la CGT fera entendre d’autres alternatives de développement durable organisées autour d’une revalorisation des salaires, des retraites et des minimas sociaux, de la croissance de l’emploi de qualité, de la promotion d’une protection sociale de haut niveau.

 

Montreuil, le 14 octobre 2013

 

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