Conseil Supérieur du Travail Social (CSTS) : une nécessaire mission de veille pour les professionnels
À l’issue de sa 6 ème mandature, le Conseil Supérieur du Travail Social (CSTS) présentait ses travaux, le 30 novembre 2009, sur « Le travail social aujourd’hui et demain », « l’Intervention
Sociale d’Intérêt Collectif ».
Nous retenons de la présentation que le travail social s’identifie autour de 14 diplômes qui structurent l’identité professionnelle et constituent une garantie pour l’usager.
Dans un contexte d’exercice fortement marqué par la crise économique, un chômage structurel, l’augmentation des besoins sociaux, l’affaiblissement des moyens d’intégration sociale, les politiques publiques d’action sociale conduisent vers deux évolutions qui se combinent, « la marchandisation de l’action sociale » et « la tendance à un social de repli » sur le caritatif, sur « l’immédiateté du cœur ».
Ce séminaire confirme que le travail social pour s’exercer a besoin de temps, de marge de manœuvre pour faire du sur-mesure, dans le respect des personnes et de leur parcours singulier, dans le respect des pratiques professionnelles, dont le secret professionnel.
Le rapport invite « les travailleurs sociaux et les instances qui les regroupent à conforter leurs appuis » sur les valeurs républicaines, les droits de l’homme, le respect des personnes, la solidarité.
Comment faire vivre cet engagement professionnel qui s’appuie aussi sur le sens des responsabilités des travailleurs sociaux dans un cadre institutionnel où l’activité est contrainte dans des protocoles, sur des activités « ciblées » en fonction des financements ?
Les professionnels expriment largement le sentiment de se sentir dépossédés de leurs missions et s’interrogent sur le sens de leur travail : « ce pourquoi on est là n’est pas ce qu’on attend de nous ».
Même si dans une telle instance le débat est feutré, diverses problématiques du secteur ont été posées : la mise en péril d’interventions assurées par le secteur professionnel associatif, en raison de l’incessante réduction des financements publics ; la difficulté de pérenniser des pratiques innovantes et reconnues par l’absence de dotation budgétaire ; les difficultés pour les étudiants à trouver des terrains de stages ; le contexte sécuritaire qui pollue l’intervention en travail social…
Sur le volet sécuritaire, le directeur de Cabinet de Mme Morano a pu constater la désapprobation des professionnels lors de l’évocation de la tenue des États généraux de l’Enfance en 2010, annoncés le 20 novembre par le président de la République, avec comme premier objectif « d’améliorer la transmission de l’information préoccupante prévue par la loi du 5 mars 2007, pour éviter que le nomadisme de certaines familles ne leur permette d’échapper au contrôle et à la surveillance des services sociaux. »
Pour reprendre l’expression de l’ANAS, cette annonce est une « information extrêmement préoccupante » et s’inscrit a contrario de tout ce qui a été développé lors de ce séminaire.
Déjà, l’anniversaire du 20 ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), avait été précédé par la suppression brutale de l’institution de la « Défenseure des enfants ».
Le CSTS devrait poursuivre ses missions dans une 7 ème mandature, mais dans une nouvelle configuration qui reste à clarifier.
Pour la CGT, comme nous l’avons déjà indiqué, le CSTS, qui a acquis une autorité et une légitimité, doit avoir les moyens institutionnels, humains et matériels d’assumer ses missions, bien au-delà du cadre actuel. Sa composition doit garantir toutes les représentations, dans leurs diversités, du champ professionnel : salariés, employeurs, formateurs, administrations…
Les professionnels peuvent s’emparer de ces travaux pour conduire une réflexion collective sur les lieux de travail, sur leurs missions en travail social et se mobiliser pour obtenir les moyens en effectifs, en formation, avec reconnaissance de leur qualification, en organisation dans le respect de leurs missions, des garanties statutaires ou conventionnelles.
Nous sommes disponibles pour cela.
Nous retenons de la présentation que le travail social s’identifie autour de 14 diplômes qui structurent l’identité professionnelle et constituent une garantie pour l’usager.
Dans un contexte d’exercice fortement marqué par la crise économique, un chômage structurel, l’augmentation des besoins sociaux, l’affaiblissement des moyens d’intégration sociale, les politiques publiques d’action sociale conduisent vers deux évolutions qui se combinent, « la marchandisation de l’action sociale » et « la tendance à un social de repli » sur le caritatif, sur « l’immédiateté du cœur ».
Ce séminaire confirme que le travail social pour s’exercer a besoin de temps, de marge de manœuvre pour faire du sur-mesure, dans le respect des personnes et de leur parcours singulier, dans le respect des pratiques professionnelles, dont le secret professionnel.
Le rapport invite « les travailleurs sociaux et les instances qui les regroupent à conforter leurs appuis » sur les valeurs républicaines, les droits de l’homme, le respect des personnes, la solidarité.
Comment faire vivre cet engagement professionnel qui s’appuie aussi sur le sens des responsabilités des travailleurs sociaux dans un cadre institutionnel où l’activité est contrainte dans des protocoles, sur des activités « ciblées » en fonction des financements ?
Les professionnels expriment largement le sentiment de se sentir dépossédés de leurs missions et s’interrogent sur le sens de leur travail : « ce pourquoi on est là n’est pas ce qu’on attend de nous ».
Même si dans une telle instance le débat est feutré, diverses problématiques du secteur ont été posées : la mise en péril d’interventions assurées par le secteur professionnel associatif, en raison de l’incessante réduction des financements publics ; la difficulté de pérenniser des pratiques innovantes et reconnues par l’absence de dotation budgétaire ; les difficultés pour les étudiants à trouver des terrains de stages ; le contexte sécuritaire qui pollue l’intervention en travail social…
Sur le volet sécuritaire, le directeur de Cabinet de Mme Morano a pu constater la désapprobation des professionnels lors de l’évocation de la tenue des États généraux de l’Enfance en 2010, annoncés le 20 novembre par le président de la République, avec comme premier objectif « d’améliorer la transmission de l’information préoccupante prévue par la loi du 5 mars 2007, pour éviter que le nomadisme de certaines familles ne leur permette d’échapper au contrôle et à la surveillance des services sociaux. »
Pour reprendre l’expression de l’ANAS, cette annonce est une « information extrêmement préoccupante » et s’inscrit a contrario de tout ce qui a été développé lors de ce séminaire.
Déjà, l’anniversaire du 20 ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), avait été précédé par la suppression brutale de l’institution de la « Défenseure des enfants ».
Le CSTS devrait poursuivre ses missions dans une 7 ème mandature, mais dans une nouvelle configuration qui reste à clarifier.
Pour la CGT, comme nous l’avons déjà indiqué, le CSTS, qui a acquis une autorité et une légitimité, doit avoir les moyens institutionnels, humains et matériels d’assumer ses missions, bien au-delà du cadre actuel. Sa composition doit garantir toutes les représentations, dans leurs diversités, du champ professionnel : salariés, employeurs, formateurs, administrations…
Les professionnels peuvent s’emparer de ces travaux pour conduire une réflexion collective sur les lieux de travail, sur leurs missions en travail social et se mobiliser pour obtenir les moyens en effectifs, en formation, avec reconnaissance de leur qualification, en organisation dans le respect de leurs missions, des garanties statutaires ou conventionnelles.
Nous sommes disponibles pour cela.
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